Ménopause : Comment la vivre sereinement
La ménopause est une phase naturelle dans la vie d’une femme et n’est pas une maladie mais elle est souvent accompagnée de symptômes plus ou moins pénibles du fait de la diminution graduelle de production des hormones. Il existe les traitements hormonaux de substitution (T.H.S.) pour lutter contre ces désagréments mais ils sont loin d’être dénués de risques puisqu’ils peuvent augmenter le risque de cancers hormonodépendants et d’accidents thromboemboliques (obstruction partielle ou totale d’une veine provoquée par un caillot sanguin).
Découvrez par cet article comment atténuer les symptômes de la ménopause par des moyens naturels.
Tout d’abord, qu’est-ce que la ménopause ?
La ménopause correspond à la fin de la période reproductive de la femme, habituellement vers l’âge de 50 ans et se caractérise par l’arrêt des règles, donc par l’arrêt de l’ovulation et de la sécrétion par les ovaires des hormones sexuelles (oestrogènes et progestérone). On considère qu’une femme est ménopausée quand elle n’a pas eu ses menstruations pendant 12 mois d’affilée mais cela peut prendre plusieurs années.
La ménopause est constituée de plusieurs étapes :
*La préménopause désigne une période qui précède la périménopause et la ménopause. Elle commence quelques années avant la ménopause et peut-être asymptomatique chez certaines femmes et se traduire chez d’autres par la survenue de polypes, l’apparition de règles abondantes ou de saignements intempestifs.
Le terme « préménopause » tend à disparaître au profit de la « périménopause », qui engloberait donc tous les changements précédant la ménopause.
*La périménopause est une étape qui survient chez les femmes vers 47 ans en moyenne. Elle correspond à la période durant laquelle apparaissent certains troubles annonçant l’approche de la ménopause et dure de deux à sept ans. La périménopause se caractérise par des variations hormonales, c’est une période de dépression des ovaires qui entraîne soit une insuffisance en progestérone seule soit accompagnée d’une insuffisance en oestrogènes. Dans ce dernier cas, il existe une aménorrhée (absence de règles) ou diminution de celles-ci avec des saignements intempestifs, des bouffées de chaleur, de la rétention d’eau, de l’anxiété, un déséquilibre émotionnel et une sécheresse de la peau ; si par contre il y a encore une sécrétion oestrogénique, les troubles sont :
– Sensation de ventre gonflé et ballonné, constipation,
-caractère instable, insomnie en pleine nuit, irritabilité même pour des choses sans importance, dépression,
-maux de tête,
-tensions mammaires,
-cycle menstruel (règles) plus court ou plus long,
-baisse de la libido et sécheresse vaginale,
-bouffées de chaleur souvent associées à une sudation, des sensations de sueurs froides et d’odeurs corporelles fortes,
-douleurs articulaires.
Malgré l’arrêt du fonctionnement des ovaires, de faibles taux de ces hormones persistent chez les femmes ménopausées, car certains tissus en assurent une petite production : les glandes surrénales, les réserves de graisse, … Voilà qui explique probablement pourquoi la ménopause est ressentie de manière très différente selon les femmes.
*La ménopause se situe après la périménopause et avant la postménopause vers l’âge de 50 ans. On considère qu’une femme est ménopausée quand elle n’a pas eu ses règles pendant au moins 12 mois consécutifs. Les symptômes de La ménopause peuvent être plus ou moins intenses suivant l’intensité et la rapidité des fluctuations hormonales et sont similaires à ceux de la périménopause.
*La postménopause se situe autour de 55 ans et plus et commence un an après l’arrêt complet des menstruations.
Il faut savoir que la prise de poids n’est pas due à la ménopause proprement dite mais à la baisse importante du métabolisme de base qui intervient à peu près à la même période. Cette période associe baisse du métabolisme de base et accélération de la fonte musculaire ainsi qu’accélération ou mise en route de la perte de densité osseuse.
Mais pas de panique, nous allons voir qu’il existe des solutions pour pallier à ça.
Solutions pour vivre cette période le plus sereinement possible et en pleine forme :
Pour éviter tous risques pour votre santé, parlez-en à votre médecin avant de prendre un remède naturel pour éviter des intéractions avec votre traitement actuel ou certaines contre-indications ou allergies.
●Pour limiter les bouffées de chaleur :
– Limitez alcool, café, plats très chauds ou très épicés.
– Luttez contre le stress qui aggrave les bouffées de chaleur en pratiquant relaxation, yoga, méditation, …
-Pratiquez une activité physique régulière qui permet de diminuer la fréquence des bouffées de chaleur. Le PNNS (le Programme national nutrition santé) recommande de pratiquer une activité physique d’intensité modérée à élevée d’au moins 30 minutes 5 fois par semaine et/ou privilégiez les déplacements à pied et les escaliers plutôt que l’ascenseur. Le sport a de multiples effets bénéfiques comme la perte de poids, l’entretien de la masse osseuse et musculaire, l’amélioration du sommeil, la baisse de l’hypertension artérielle, la réduction du risque d’ostéoporose, l’augmentation de la libido, …
-Luttez contre le surpoids car il favorise la fréquence des bouffées de chaleur.
Les isoflavones présents dans le soja et les lignanes présents dans les graines de lin sont riches en phytoestrogènes et sont connus pour rééquilibrer une sécrétion hormonale en baisse, d’échapper aux troubles liés à la ménopause, de préserver le capital osseux et même de retarder le vieillissement. En ce qui concerne le soja vous pouvez l’intégrer dans votre alimentation sous la forme de tofu, de miso, de lait (sans sucres ajoutés), de tempeh, de sauce soja (préférez-la allégée en sel).
Au sujet des graines de lin, je vous conseille vivement de les intégrer à votre alimentation quotidienne si vous souffrez de bouffées de chaleur, de constipation, de douleurs musculaires et articulaires, de troubles de l’humeur. De plus, grâce à leur effet anti-oestrogène, les graines de lin peuvent diminuer le risque de cancer du sein. Vous pouvez en consommer deux cuillères à soupe par jour. Les graines de lin doivent être moulues pour une bonne assimilation et conservées au réfrigérateur.
●Compléments alimentaires contre les bouffées de chaleur :
○ Le trèfle rouge diminue la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur et les symptômes de la ménopause en général grâce aux isoflavones (phytoestrogènes) qu’il contient qui ont une action oestrogénique.
Il contient les quatre principales isoflavones (biochanine, formononétine, génistéine, daidzeine) qui se transforment en équol dans l’organisme. L’équol a des propriétés hormonales en raison de sa similitude de structure chimique avec l’estradiol (principale hormone active des trois oestrogènes naturels chez la femme) et en plus le trèfle rouge a un effet cardioprotecteur.
Le trèfle rouge n’est pas recommandé chez les personnes :
-enceintes ou allaitantes,
-souffrant de problèmes de coagulation sanguine,
-ayant des antécédents de cancer hormonodépendant (sein, ovaires),
-souffrant d’endométriose ou d’un fibrome utérin,
Le trèfle rouge peut également interagir avec certains médicaments :
-certains contraceptifs oraux,
-le tamoxifène (Nolvadex),
-les médicaments qui ralentissent la coagulation du sang (anticoagulant et antiplaquettaires).
Je vous conseille de le prendre sous forme de gélules en suivant la posologie.
○L’actée à grappes noires est connue pour réduire les bouffées de chaleur, la sécheresse vaginale et la sudation excessive, lutter contre les troubles du sommeil, la dépression et l’anxiété. Ses composantes à effet oestrogénique aident à normaliser les fonctions de ce système, en effet, elle peut réduire la formation des oestrogènes quand ils sont trop importants ou stimuler la formation d’oestrogènes lorsque le taux est trop bas.
L’actée à grappes noires est contre-indiqué chez les personnes :
-enceintes ou allaitantes,
-ayant des antécédents de cancer hormonodépendant (sein, ovaires).
Vous pouvez la prendre sous forme de gélules, je vous conseille de suivre la posologie.
○La sauge soulage les bouffées de chaleur et la transpiration excessive grâce à son activité mimant celle des oestrogènes. Vous pouvez en boire trois tasses par jour (5 à 6 feuilles par tasse).
Elle est contre-indiquée chez les personnes :
-enceintes ou allaitantes,
-ayant des antécédents de cancer hormonodépendant (sein, ovaires),
-souffrant d’insuffisance rénale,
-souffrant d’épilepsie.
●Compléments alimentaires contre la tristesse et la dépression :
Le millepertuis est très efficace contre la déprime ou la dépression. De nombreuses études montrent que cette plante donne des résultats comparables aux antidépresseurs chimiques si elle est suffisamment concentrée en principes actifs. Préférez la prendre en infusion en cas de simple déprime (3 tasses par jour). En cas de dépression, préférez la prendre sous forme de gélules ou teinture mère.
●Plantes « progestérone-like » :
L’achillée millefeuille stimule la production de progestérone. Elle soulage le syndrome prémenstruel (douleurs avant l’arrivée des règles), les règles douloureuses, régularise les cycles irréguliers, combat les troubles de la ménopause. Elle est également utile en cas de fibrome utérin ou de tension mammaire. Buvez 2 à 3 tasses par jour (6 à 8 g de plante sèche par tasse).
Le gattilier est un régulateur hormonal et est employé pour son effet « progestérone-like ». Il est efficace pour lutter contre les troubles de l’humeur, pour contrer les bouffées de chaleur et pour soulager le syndrome prémenstruel (maux de tête, seins douloureux, douleur du bas ventre, irritabilité ou sautes d’humeurs, état dépressif). Vous pouvez le prendre sous forme de gélules, de teinture mère ou en décoction (une cuillère à café de baies de gattilier par tasse). Attention si vous n’êtes pas encore ménopausée, le gattilier peut booster la fertilité.
Explication sur les plantes à visée phyto-hormonale :
Les produits à base de plantes ne renferment jamais des » hormones libres », comme dans les médicaments. Les extraits de plantes ne forcent pas l’organisme, mais participent à une régulation. Les effets n’ont rien à voir avec des hormones de synthèse.
●Pour limiter le risque d’ostéoporose et cardiovasculaire :
– adoptez un régime alimentaire sain et équilibré, riche en fruits et légumes (bio si possible car ils sont plus riches en micronutriments et moins chargés en pesticides), riche en protéines (oeufs, poisson, viande blanche, légumineuses) et préférez utiliser l’huile de colza et l’huile d’olive. Ces derniers contiennent des acides gras mono-insaturés qui ont un effet protecteur contre les maladies cardiovasculaires. Ces deux huiles se complètent très bien car la première est une des meilleures sources d’oméga 3 et la deuxième est riche en composés phénoliques protecteurs (effet anti-inflammatoire, protection cardiovasculaire et contre certains cancers). Le meilleur exemple de régime à adopter est le régime méditerranéen.
Réduisez au maximum les sucres raffinés, la charcuterie, les plats préparés, les fritures et les graisses trans ou huiles hydrogénées (mauvaises graisses connues pour favoriser les maladies cardiovasculaires et le mauvais cholestérol) présentes dans la margarine, les barres chocolatées, les viennoiseries, …
-Évitez les produits allégés et privilégiez une alimentation saine la moins transformée possible en réduisant votre apport en sel (l’apport quotidien ne doit pas dépasser 5 g).
●Les suppléments conseillés pour la santé osseuse :
–La vitamine D à prendre de octobre à avril ou toute l’année si vous ne vous exposez pas régulièrement au soleil. Il est conseillé de prendre au minimum 1000 UI/jour. Il est prouvé qu’un déficit de cette vitamine augmente le risque d’ostéoporose.
Son effet est plus efficace combiné au calcium, je vous conseille de faire en sorte que votre alimentation en contienne en mangeant abondamment légumes, légumineuses, oléagineux. Les produits laitiers ne sont pas une condition nécessaire pour avoir un apport suffisant en calcium.
–La vitamine K2 est indispensable à la santé osseuse chez les femmes ménopausées, elle évite que le calcium se fixe sur les artères et provoque à la longue un durcissement de ces dernières (athérosclérose). Il est conseillé de prendre 90μg par jour. Elle possède des propriétés anti-inflammatoires qui protège le coeur des maladies cardiovasculaires.
–La prêle est une plante très reminéralisante. Elle est très riche en silice, ce qui lui permet d’améliorer l’état du cartilage, des tendons et des ligaments. Elle se consomme en décoction (faites bouillir pendant 10 minutes, puis laissez infuser 10 minutes), jusqu’à 3 tasses par jour.
●Pour préserver votre peau de la sécheresse et du vieillissement :
-Buvez suffisamment d’eau pour hydrater votre peau, pour savoir quelle quantité d’eau boire par jour il faut multiplier votre poids par 30 ml.
Exemple : Une femme de 65 kg aura besoin de 1950 ml d’eau par jour.
-Ayez un bon apport en fruits et légumes qui vous apporteront de nombreux antioxydants et qui contribuent à protéger la peau du vieillissement.
-Pour encore plus de résultats, vous pouvez prendre des gélules d’onagre et de bourrache qui nourrissent en profondeur la peau car elles sont riches en acides gras essentiels et permettent ainsi de limiter l’apparition des rides.
Si vous avez d’autres astuces ou conseils à partager au sujet de la ménopause, n’hésitez pas à les poster dans les commentaires à la fin de l’article. ☺
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